La presse française du matin

 


Il est toujours intéressant de feuilleter la presse du matin. Celle de ce lundi, sans actualité brulante, nous rappelle la ligne, les préoccupations de nos quotidiens.

Même pays, souvent même formation mais pas le mêmes actionnaires. Il est normal que les titres divergent. Dans tous les cas, à travers 3 titres, le Figaro, Libération et le Parisien, nous sommes en guerre mais les conflits divergent.

Ainsi, on ne sera pas surpris de découvrir dans le Figaro, l'appui très ferme de la rédaction à Bruno Retailleau qui "met l'équipe gouvernementale au diapason de l'opinion " dans sa croisade pour faire respecter les OQTF. Le ministre de l'intérieur, selon l'éditorial de Vincent Tremolet de Villers "a mis, sur cette question, l'exécutif en mouvement et il a l'opinion à témoin. 8 français sur 10 sont sur sa ligne". Les choses sont claires, les choix évidents selon le quotidien et l'édito se termine par une sentence : "Pour Emmanuel Macron et François Bayrou, désavouer Bruno Retailleau reviendrait à se saborder"

Heureusement pour lui, Emmanuel Macron a des visiteurs pour échapper au quotidien parfois morose de l'actualité française.

Ce lundi, il reçoit à l'Elysée le nouveau premier ministre de Canada, Mark Carney, ancien banquier et nouveau patron du parti libéral canadien.

Celui ci incarne la résistance à Donald Trump, roi de la provoc qui ne cesse de claironner sa volonté de faire du Canada "le 51 ème état américain".

No, thank you, non merci en quebecquois.

La résistance s'organise dans tout le Canada. L'ancien premier ministre jean Chretien (1993-2003) appelle à "une coalition des pays victimes des Etats Unis".

"Le Canada, état uni "comme le titre Libération permet au pays de se fédérer comme jamais devant la menace américaine.

Les boycotts des produits US se multiplient "et il a fallu moins de 2 mois à Donald Trump et Elon Musk pour transformer la première puissance mondiale en état paria".

Cette situation totalement inattendue pourrait permettre à Mark Carney, premier ministre par intérim après la démission de Justin Trudeau, de distancer ses rivaux du parti conservateur.

Depuis qu'il s'est imposé comme le principal opposant à Donald Trump notamment dans son discours d'investiture le 9 mars dernier "Nous ne serons jamais, au grand jamais, sous aucune forme, une partie des Etats Unis", Mark Carney a récolté 15 points dans les sondages par rapport au parti conservateur de Pierre Poilièvre.

Un axe de résistance partant du Groenland, à travers l'Europe, le Canada, jusqu'au Mexique et au Panama ? Chiche.. Compter vos amis pour défier votre ennemi..

C'est que la guerre frappe à nos portes comme nous le rappelle Le Parisien du jour.

Pas forcément avec un fusil en mains mais plutôt à travers l'informatique.

Pour répondre aux provocations (tiens, tiens comme de l'autre côté de l'atlantique.. ) du Kremlin, roi de l'ingérence qui "multiplie les opérations de désinformations massives, parfois low cost, pour destabiliser des pays"

Les pays baltes, la Pologne et la Moldavie sont parmi les cibles de Moscou.

"Sommes nous prêts pour la guerre", c'est la question que pose le Parisien à la une.

Ou l'on apprend qu'une armée de 4000 informaticiens, sous la direction du général Aymeric de Bonnemaison, débute ce lundi "un exercice militaire pour simuler des attaques en ligne contre la France ".

Le but est de vérifier que même en situation de conflit, "nous pourrons garantir à l'état major que nous serons en mesure de faire la guerre avec nos frégates, nos rafales" et le général nous rappelle que " dans le cyberespace, il n'y a pas d'ami mais beaucoup d'adversaires. Avec les Russes, nous sommes dans l'affrontement en matière de lutte informatique informationnelle notamment dans l'Afrique francophone".

Le lundi au soleil chantait Claude François dans les années 70. Une époque bien lointaine, presque irréelle à la lecture de nos quotidiens.

Bonne journée..

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