USA, go home

Eh oui, le général De Gaulle avait bien raison. Dans les années 60, le père de la 5ème république faisait entendre une note dissonante en Europe.

En plein guerre froide, après que le plan Marshall ait profondément américanisé notre vieille France - programme américain de prêts accordés aux États d'Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale. Ces prêts étaient assortis de la condition d'importer pour un montant équivalent d'équipements et de produits américains - les américains ont visé juste. 

En quatre ans, les États-Unis prêtent à l'Europe 13,3 milliards de dollars (l'équivalent de 173 milliards de dollars en 2020), soit plus de 10 % du PIB des pays concernés -.

Ces investissements lourds et la grande influence du divertissement américain dans nos esprits (Walt Disney, Hollywood..) ont profondément augmenté la dépendance française  vis à vis des américains.

 Le général De Gaulle avait bien conscience du danger que cela pouvait représenter.

Ainsi, après la fin de la guerre d'Algérie et alors que notre pays s'était doté de l'arme (dissuasive) atomique, il a précipité le retrait de la France de l'OTAN. en 1966. 

En dépit de ses craintes, la politique française est resté très US dépendante - avec une vision bien différente toutefois en 2001, après les attentats du 11 septembre, lorsque les américains sont intervenus en Irak ! -.

 Mais le lien entre les 2 pays n'a jamais été rompu et la France a réintégré le commandement intégré de l'OTAN en 2009, selon la volonté de Nicolas Sarkozy.

Et puis, patatras...

Trump n'est pas Zorro mais depuis qu'il est arrivé avec son "Bernardo" Elon Musk (parce qu'un geste vaut plus que mille maux...), voilà que la France boude les produits américains.

C'est le journal Libération du jour qui nous le dit à travers son titre :

TESLA, MAC DO, COCA..LE BOYCOTT A LA CÔTE..

Le mouvement de rejet des produits américains, initié par le Danemark et le Canada entres autres est plébiscité par les Français.

 62 % d'entres eux se disent favorable à un rejet des produits US..Une attitude plus marquée chez les électeurs de gauche  - 72% contre 51% chez ceux de droite -.

Les jeunes (moins de 24 ans 64%) et surtout les retraités (plus de 65 ans à 81%) sont très revêches à l'influence américaine.

Nous verrons dans les prochains mois, les prochaines années le devenir de ces tendances. Mais une chose semble se confirmer.

Dans sa volonté isolationniste pour les Etats Unis, Donald Trump tourne le dos à 80 ans d'histoire. Alors oui, le boycott est une arme symbolique et nous observerons sa pertinence dans le temps.

Mais, clairement, au delà des mots, Donald Trump, 47ème présidents des Etats Unis est bien loin de sa devise "MAGA", Make America  Great Again, en Europe et en France ! 

La preuve dans le Figaro du jour.

Ou l'on apprend que les patrons français, "enthousiaste " en janvier dernier après l'élection de ce patron pro-business, anti-impôts, anti-régulation déchantent et s'inquiètent !

Pleine page du Figaro Economique, le titre cingle :

"Tétanisés par Trump, les grands patrons cherchent la parade au désordre mondial ".

Allo, allo, Houston, we have a problem ) !!!