La France qui perd (suite)

C'est comme un jour sans fin. 

En hockey, la France n'y arrive pas. 4 matchs et autant de défaites "so far"aux championnats du monde . Et une série qui s'allonge de 15 défaites lors de ses 16 dernières rencontres à ce niveau.

Celle d'hier (2 - 1) contre la Slovaquie est cruelle mais logique parce que la meilleure équipe a gagné.

Les français ont joué une bonne première période puis se sont lentement étiolés, dominés par des slovaques, trop souvent en possession du puck notamment grâce à une domination totale lors des mises au jeu : ils en ont gagné plus de 63 %.

Une mise au jeu c'est la première conquête du palet, pour savoir si on est en situation offensive ou défensive. 

On a donc défendu, trop, trop longtemps.

 Et merci, au passage à Antoine Keller, encore remarquable devant son filet et qui a très bien relancé une dizaine de palets, autant de boulot en moins pour nos défenseurs. Par parenthèse, j'aime le jeu de nos défenseurs pendant ce mondial, leur volonté de faire beaucoup de "reverse", de faire des petites passes, des petits jeux "sous pression" pour bien ressortir les pucks. C'est un progrès notable à mettre au crédit du staff des bleus.

Le hockey est un sport d'énergie, d'émotion et il a manqué de "jus" à cette équipe. 

Une fatigue, un manque de lucidité qui peut parfois expliquer le trop grand nombre de pénalité concédées ( 7) dont 3 consécutives en début de 3 ème période, dans le "money time". 

La 3 ème a été fatale d'autant que notre jeu de puissance n'a pas été à la hauteur. 

Il n'y avait tout simplement plus assez d'énergie, de lucidité pour faire les bons jeux. Oui, le gardien slovaque était dans un bon jour ( 19 arrêts sur 20 tirs, 33 sur 35 our Keller !!) mais cela n'explique pas tout.

La France est orpheline de certains joueurs (Da Costa aurait été si précieux sur ces situations) mais "les absents ont toujours tort ".

Hier, le staff de l'équipe de France a opté pour un coaching "NHL" ou l'on donne beaucoup de glace à ses meilleurs éléments. 

Beaucoup et trop parfois, Dair et Colotti, Sacha Treille aurait peut être pu tourner davantage pour économiser les joueurs appelés à faire la différence. 

Désormais, il faut oublier ce match et regarder devant.

Il faut récupérer, faire du "jus"pour briser la spirale de la défaite contre l'Autriche  (qui travaille bien et qui progresse) et ne pas se condamner "au match de la mort" contre la Slovénie le dernier jour des phases de poules.

Pour que le jour sans fin...se termine bien !!