Paris en capitale

Je vais vous faire une confidence : je n'ai jamais aimé le Paris Saint Germain. 

Depuis sa création dans les années 70, avec Francis Borelli, Just Fontaine, Daniel Hechter puis avec les générations de joueurs de Luis Fernandez à Susic en passant par Weah et bien d'autres..

Et je n'aime toujours pas le PSG...Ses millions, son financement par un état, son omniprésence médiatique, son histoire violente, il y a tant de choses qui ne me plaisent pas.

Pas fan, vraiment pas mais, sans avoir regarder le match entièrement - une vingtaine de minutes - et l'avoir très peu vu cette saison, il y a une évidence : cette équipe joue très, très bien au foot.

A ce niveau, avec une équipe de 23 ans de moyenne d'âge, je dis : Respect.

 Respect pour le travail d'un entraineur, sans doute un peu barré, excessif, parfois très énervant mais tellement compétent.

L'entraineur, c'est comme le réalisateur d'un film, il a son scénario et il y a tous les courants, les avis, les lobbys qui font que du scénario de départ, il ne reste quasiment rien à l'arrivée..Et le film est souvent décevant.

Rien de tout cela avec Luis Enrique, entraineur aux principes de jeu forts, assumés et tellement brillants. Sa plus grande victoire est d'avoir su convaincre, imposer, dicter ses choix..On ne vit qu'une fois, autant le faire avec ses idées..Une stratégie gagnante sur tous les plans !

Dans le sport, on peut gagner et surclasser. Depuis quelques mois, Paris surclasse tous ses adversaires européens.

Je n'aime pas le PSG mais je ne suis pas aveugle.

 J'ai vu, hier dans l'après midi, ces milliers de jeunes, moins jeunes avec le maillot du PSG dans les rues de Paris. J'ai vu, j'ai lu, j'ai entendu, l'émotion sincère de tous ces amoureux du PSG, fiers, heureux, comblés et cela aussi, je le respecte.

Alors oui, il y a les déconvenues des années précédentes, ces "remontadas" toujours moquées contre Barcelone ou Manchester. Ces milliards évaporées dans les poches de quelques "stars" du ballon rond chargées de développer la "marque" PSG au 4 coins du monde.

Après cette saison, cette victoire "record" en finale, la marque du PSG, c'est son jeu.. Peut être comme l'Ajax des années 70, comme Barcelone dans les années 2000, l'avenir nous le dira..

Au regard de la jeunesse de l'effectif et "si les petits cochons ne les mangent pas", ces joueurs, ce club peuvent gagner encore, souvent

Un peu moins d'un an après la "super production" des Jeux Olympiques, Paris éblouit encore le monde. Paris est magique, on connait le refrain, sur le terrain aussi après cette victoire éclatante.

Et 1, et 2, et 3 - 0, c'était en 1998 après la victoire contre le Brésil en finale de la Coupe du Monde. 

Et 4, et 5 - 0, c'est quelque part, la suite de l'histoire. Car, avec cette victoire, le PSG devrait défiler cet après midi devant des centaines de milliers de supporters sur les Champs Elysées.

Ce sera une récompense pour tout le foot français, en plein marasme économique pour lequel, cette victoire en ligue des champions "est une bouée de sauvetage".

Dans le foot français, il a eu un avant et un après 1998. Il y aura, je le crois -et je n'aime pas le PSG- un avant et un après 2025 !